Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

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Le Maréchal SAINT-CYR (1)

Saint-Cyr avait de sérieux défauts : jaloux de ses camarades, on l’a vu souvent tenir ses troupes au repos tandis que, auprès de lui, d’autres divisions étaient écrasées.

Jamais il ne s’informait si Les soldats avaient des vivres, des vêtements, des chaussures.

(Général MARBOT, Mémoires, t. III, p. 108.)

À Polotsk, bien que l'immense couvent contint plus de cent appartements qui eussent été si utiles pour les blessés, Saint-Cyr voulut y loger seul, croyant faire une très grande concession en permettant qu'on reçüt dans les communs les officiers supérieurs blessés; encore fallait-il qu'ils n’y séjournassent que quarante-huit heures, après quoi, leurs camarades devaient les transporter en ville. Les caves et les greniers du couvent regorgeaient de provisions amassées par les Jésuites : vins, bière, huile, farine, ete... tout s'y trouvait en abondance; maïs le maréchal s'était fait remettre les clefs des magasins, dont rien ne sortait, même pour les hôpitaux.

(Général MarBoT, Mémoires, t. II, p. 126.)

Lorsque Lucien Bonaparte quitta son ambassade pour la remettre au général Saint-Cyr, il fit cadeau à son successeur de tous ses équipages, qui le lendemain même furent mis en vente.

(Général THIÉBAULT, Mémoires, t. I, p. 240.)

La Commission chargée par le Gouvernement de faire le rapport sur ma pensionréglamon affaire à 12,000 francs. Le ministre, de son propre mouvement, la diminua de moitié, et cela parce que Junot et lui étaient ennemis. Ce ministre était le maréchal Saint-Cyr.

(Duchesse d'ABRANTÈS, Mémoires sur la Restauration, t. VI, p. 12, note.)

Voir aussi : le Maréchal Masséna, (Correspondance de Napoléon Ie, t. XII, p. 217.)

(1) Laurent, comte, puis marquis Gouvion-Saint-Cyre

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