Louis XVI et la Révolution

LA CONSTITUANTE. 185

Le Moniteur n’en donne guère qu'une idée insuffisante. IL dit, par exemple, dans le numéro LIV : « Les deux partis qui existent dans l’Assemblée s’agitent et se choquent d’une manière très bruyante. Ici l’on veut finir toute discussion, là on demande à la continuer. L’orage gronde. Le président ne peutse faire entendre, malgré l’usage fréquent de la sonnette. » Une autre fois, le 18 août 1790, de Frondeville est interrompu au milieu d’une phrase : « Il s'élève des murmures, » dit simplement le Moniteur. Au témoignage de l’intéressé, « le combat s’est engagé entre les deux côtés de l’Assemblée : le côté gauche en a donné le signal par un cri très imposant dans une armée quiva combattre, mais un peu moins convenable, je crois, dans une assemblée de législateurs. En un moment je me suis trouvé couvert de motions toutes plus patrio- L'ABBé Maury. tiques les unes que les autres : À bas, à la barre, chassé de l’Assemblée, en prison pour huit jours.» Ferrières, pour rendre l'impression que lui causaient ces orages, ne trouve pas d'expression humaine assez forte : « L'Assemblée offrait quelquefois l'image de l'enfer des chétiens, où la rage impuissante des démons est un soulagement à la haine qui les tourmente. » Notez que l'écrivain royaliste décrit à ce moment un accès de fureur de la droite contre Mirabeau. On peut, par cette esquisse, juger du spectacle que présente la Constituante les jours de grande colère.

Le 27 janvier 1790, comme on oppose la question préa-

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