Louis XVI et la Révolution

LA CONSTITUANTE. 231

de troupes régulières et de gardes nationales, pour réprimer cette rébellion par la force, si l'ordre ne peut être rétabli autrement. Le roi nommera tel général qu'il voudra, pour diriger l'expédition : on choisit le marquis de Bouillé.

Très sagement celui-ci demanda qu’on lui adjoignit deux représentants. Mais leur arrivée, avec une nouvelle procla-

ArraIRe DE Nancy (Mort de Desille, 31 août 1790).

mation de l’Assemblée, fut devancée par la rapidité de la répression. Le 11 septembre, la Constituante accueillait « avec les plus vifs applaudissements » une lettre du marquis de Bouillé qui la remerciait d’avoir approuvé sa conduite. Le général pouvait très légitimement se retrancher derrière le pouvoir législatif, et écrire : « Je n’ai agi dans cette malheureuse expédition que pour l'exécution des lois et décrets de l'Assemblée nationale. » Chateauvieux avait demandé pardon,

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