Mémoires sur la Révolution française

GONVERSATION AVEC LE DUC D'ORLÉANS 409

tlait entourée de troupes, qu’enfin ii ne voyait aucun moyen de le faire échapper. 11 ajouta qu'il était

désolé de l'embarras où je m'étais mise, que je devais : . - | être prudente et ne confier ce secret à personne, mais

essayer de le cacher jusqu’à l'ouverture des barritres et alors de me défaire de lui aussitôtque possible, quoique, en réalilé, ajoutait-il, il eût bien peu de chances de se saurer.

« Où l'avez-vous caché? me demanda-t-il. » Je lui répondis que c'était au grenier, car je ne voulais pas que le duc pût savoir qu’il avait entendu notre conversation. Il répliqua que j'avais exposé ma vie pour un triste motif, que ce Champcenetz n’était bon à rien, qu’on en avait pris et exécuté qui valaient bien mieux que lui, qu'il aurait désiré que j'en eusse pu sauver un autre, qu'enfin il serait bien cruel que je perdisse la vie, pour un tel misérable. -

J'étais très-fâchée que le marquis entendit tout cela 7