Mémoires sur la Révolution française

TERREUR GÉNÉRALE 129

parlement. Si on riait, on élail accusé de se réjouir de quelques mauvaises nouvelles pour la République; sion pleurait, on était accusé de regretter ses succès.

On envoyait à tout moment des soldats visiter les maisons pour y trouver des plans de conspirations : ces soldats ordinairement volaient les habitants ou se faisaient donner de l'argent, en menaçant de dénoncer ceux qui auraient refusé.

J'aurais voulu rester tranquille à Meudon, mais je fus bientôt découverte et n'ayant jamais été en faveur prèsdes républicains, ils me tourmentèrent par tousles moyens possibles. Ils me dénoncèrent au club'des Jacobins de Sèvres, dirent que j'avais donné asile à Champcenetz et à d'autres émigrés, que j'avais des farines cachées chez moi, et qu’enfin j'étais entrée dans une conspiration dont le but était d'arracher la reine à la prison du Temple. Bref, je ne passais guère de

nuits sans être dérangée par les visites domiciliaires