Mémoires sur la Révolution française

130 MÉMOIRES DE MADAME ELLIOTT

des municipalités, non pas de Meudon, car elle était pleine d'égards pour moi, mais de Sèvres et de Versailles, qui étaient abominables. Environ six semaines après la mort du roi, je devins très-souffrante, et il me fallut envoyer chercher un médecin à Paris, ce fut le docteur Leroy, qui avait été un des médecins de la cour.

Le docteur avait fait connaître à Paris ma maladic; en conséquence, le duc d'Orléans envoya un vieux et fidèle valet de chambre, qui était un bon royaliste, pour me voir et me remettre une lettre très-aflectueuse, dans laquelle il regrettait de ne pas oser venir me voir, et me priait de passer chez lui, dès que je serais bien, ajoutant que tout le monde l'avait abandonné et qu’il espérait que sa malheureuse situation lui vaudrait son pardon, si je pensais qu'il avait été coupable. Le duc envoya savoir de mes nouvelles tous les jours de Paris à Meudon, et se montra pour

moi plein d'amabilités et d'attentions. Comme alors je