Mémoires sur la Révolution française

JE REPROCHE AU DUC SON VOTE 133 Là-dessus, il se leva. — « Ceci, répliqua-t-il, est un trisle sujet; vous ne pouvez pas, vous ne devez pas me juger. Je connais ma position; je ne pouvais évier de faire ce que j'ai fait. Je suis peut-être plus à plaindre que vous ne vous l’imaginez. Je suis l'esclave d'une faction plus que personne en France; mais, quitions ce sujet; les choses sont au pire. Je voudrais vous savoir saine et sauve en Angleterre, mais comment vous faire sorlir de France? voilà ce que je ne vois pas. Si l'argent peut procurer un passe-port, je donnerai cinq cents livres sterling. C'est là ma dernière ressource pour vous. Les chefs de l’État aiment l'argent, c'est là ce qui me donne quelque espérance. Je ferai ce que je pourrai près de quelques-uns des meneurs; mais Robespierre, à qui je ne parle jamais, est tout-puissan(.» Le ducvoulut me faire déjeuner, et je pris du thé. Mais je me sentais si mal à l'aise que je ne pus lui parler que

des horreurs de la Révolution, sujet qui ne semblait 8