Mémoires sur la Révolution française

JE GAGNE MEUDON 175

ils arriveraient certainement à Meudon; jelui dis que je craignais surtout d’être emmenée à Paris, que les gens de ma section s’étaient toujours mal comportés vis-à-vis de moi, et qu’ils m’accusaient d’être royaliste, que je serais perdue si j'étais de nouveau renfermée dans les prisons de Paris; je le priai enfin de réunir la municipalité, de m’arrêter et de me garder dans la prison du château de Meudon.

Le maire, qui était un très-brave homme, me dit qu’il ne pouvait pas me rendre ce service; que Versailles était le chef-lieu de Seine-et-Oise; que j'étais par conséquent hors du département de Paris, qui était celui de la Seine, et que ma section ne pourrait m'atteindre. Il m’assura que je pouvais rentrer me coucher, que les gens de Paris ne viendraient pas; qu’il allait monter à cheval et se transporter à Versailles au comité révolutionnaire, dont les membres viendraient m’arrêter le matin. |

La section de Sèvres aurait pu. m'arrêter, mais