Mémoires sur Naigeon et accessoirement sur Sylvain Maréchal et Dalalande : lu à l'Académie des sciences morales et politiques

—1968—

tion, qu'ils ne sauraient en eux-mêmes avoir, ils en auront du moins une autre qui pourra y suppléer , ce sera celle de l'esprit général qui y règne et que résument assez fidèlement les précédentes réflexions : esprit d’exactitude et de juste sévérité dans l’analyse, la discussion , l'appréciation, en un mot la critique des doctrines : esprit de bienveillante impartialité pour les hommes et le siècle auxquels elles appartiennent, et qui avaient mieux en eux, qui avaient une autre foi, un autre principe d'action que leur scepticisme et leur sensualisme : esprit de recherche et de poursuite dans l’histoire de la philosophie et au moyen de cette histoire de la philosophie elle-même.

Si telle est l'impression que je parviens, en dernière fin, à produire et à laisser dans la pensée de mes lecteurs, je n'aurai pas à regretter le temps et les soins que ces travaux auront pu me coûter ; ce sera celle d’une étude impartiale et équitable, qui ne saurait par à même qu'être bienfaisante et salutaire aux âmes.

Damirow.

v.