Marie-Antoinette et l'intrigue du collier
sont peut-être pas aussi sûrs que ceux de Calchas. Mais ce n’est pas ici le lieu de discuter cettequestion. Nous dirons seulement en thèse générale, qu'il serait bien possible que tout ne fût pas absolument faux dans
les écrits que l'opinion aujourd’hui en
vogue repousse systématiquement. Les
pamphlets mêmes, écrits par des gens pas-
sionnés ou intéressés, mais certainement
bien instruits, doivent contenir des lam-
beaux de vérité; toutefois on remarquera
que nous les écartons complètement.
Les joailliers dans leur laborieuse pour-* suite, songèrent à faire agir Mme de La Motte, dont l'influence occulte était si généralement admise, qu’elle la rendait le point de mire d’une foule de solliciteurs.
Dansles derniers jours de décembre r784, ils eurent recours à l'entremise du sieur de Laporte et de son beau-père Achet, qui vivaient dans l’intimité des La Motte. Achet était un officier de la garde-robe de Monsieur, frère du roi. Il semble que, connaissant la cour, il dût être plus difficilement la dupe de Mme de La Motte relativement à ses relations prétendues avec la reine. Mais il croyait si bien à ses relations qu’il consentit à servir d'intermédiaire aux joailliers. M Mne de La Motte, dansla première entre- M