Mgr de Mercy évêque de Luçon et les serments de 1792-1795

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quelques évêques, sans ajouter que le nombre est très petit. On cite le clergé tout entier de plusieurs diocèses, sans observer que depuis le décret de déportation, partout le nombre des prêtres fidèles restés en France est bien peu considérable, et que parmi les ecclésiastiques déportés, on en compterait peu qui voulussent prêter le nouveau serment.

«La multitude des évêques réclame ; le Souverain Pontife se prépare à le condamner : déjà son opinion est connue. C’en est assez pour renoncer à l’espoir de le justifier. C’en est assez à M. l'évêque de Langres pour suspendre son jugement ou pour le rectifier. Et déjà nous avonsla.consolation d'apprendre par luimême que, si la majorité de ses confrères et le pape pensent différemment que lui, il soumettra son jugement au leur. Nous lui devons les mêmes assurances, parce que nous devons la même soumission à ses juges, qui sont les nôtres. »

Le mémoire de l’évêque de Luçon, que nous venons de publier pour la première fois, fut fort peu connu en France quand le prélat le composa, maisileut un grand retentissement dans les pays étrangers où les prêtres insermentés avaient été déportés. Mgr de Mercy le reconnaît lui-même dans une lettre qu'il écrivait, le 16 janvier 1793, au sujet de la publication de Mgr dela Luzerne, évêque de Langres: « J'y ai répondu et mon ouvrage a eu un grand succès. » (L’Ancien Clergé de France, par l'abbé Sicard, tome IIT, page 279.)

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LE SÉRMENT DU 30 Mai 1795.

Les hommes qui firent le coup d'Etat du 9 thermidor (27 juillet 1794) ne nourrissaient aucune sympathie envers la religion catholique. La motion suivante était votée par la Convention le 2 complémentaire an II (18 septembre 1794): « La République française ne paie plus les frais niles salaires d'aucun culte ; une pension remplace les traitements de tous les ministres, qu'ils aient continué, abdiqué ou cessé leurs fonctions. »

Les catholiques reprirent timidement les réunions liturgiques,