Missions dans le Diocèse d'Angers : sous la restauration
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quelques lieues d'ici. L'amour de l’ordre reviendra avec le sentiment de la religion, qui en est la meilleure garantie, et nous en aurons l'obligation, après Dieu, au zèle de ses ministres et à leurs efforts pour toucher les cœtrs et pour dissiper tous les préjugés. — Les
exercices de la Mission se ot dans deux églises à
la fois, à la Cathédrale et dans la lparoisse de la Trinité. Aussi tous ceux qui ont voulu assister aux exercices, ont pu le faire aisément. L’empressement était extrême.
Les instructions avaient lieu tousles jours, le matin et le -
soir, et trois jours de la semaine à dix heures du matin. Elles étaient toujours précédées du chant des cantiques. Le clergé et Mgr l’Évêque à la tête, des militaires, des magistrats, des habitants de toutes les classes se rendaient assidûment aux églises. Les paroisses voisines y venaient avec leurs curés, et on y accourait, nous pouvons le dire sans exagération, de huit et de dix lieues. Dans les
derniers temps surtout l’église ne suffisait plus, et pour |
avoir une place au soir il fallait l’occuper le matin. Plusieurs cérémonies ont surtout été touchantes : la rénovation des vœux du baptême, la communion générale, la plantation de la croix. Les missionnaires n’ont pu s’empêcher de témoigner plus d’une fois leur satisfaction, en voyant le bon esprit qui règne dans cette ville. Dieu et le Roi sera désormais la devise des Angevins. Puissent les zélés missionnaires trouver les mêmes consolations dans les villes où ils se rendent ! Nos vœux les y accompagnent. Les fatigues auxquelles ils se consacrent ne peuvent être adoucies que par la pureté du motif qui les fait agir, et tous les amis de la religion et du roi doivent prendre un vif intérêt au succès de leurs travaux »
La croix de Mission dont il vient d’être question, fut plantée à la porte de l'Évêché, au pied même de la flèche gauche de la Cathédrale. Elle subsiste encore.