Missions dans le Diocèse d'Angers : sous la restauration
LL RUE
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mier président de la Cour royale, étant la première autorité dans l’ordre des préséances, c’était à lui qu’il appartenait de régler les dispositions relatives à l’assistance des fonctionnaires publics; je les engageai, en conséquence, à s’adresser à ce magistrat, décidé à me conformer, en ce qui me concernait, au parti qu'il aurait . lui-même adopté. Je dus en agir ainsi, d’abord par respect pour les dispositions du décret du 13 juillet 1804 sur les préséances, ensuite parce que dans une circonstance de cette nature il me paraissait désirable qu’il y eût accord entre les diverses autorités et qu’elles n’agissent pas isolément les unes des autres. Mais une autre considération m'avait encore déterminé; elle résulte du fait ci-après. — Le dimanche 29 novembre dernier, sur la simple invitation contenue dans le mandement de M. l'Évêque, la plupart des autorités de cette ville, entre autres le préfet, le secrétaire général et les conseillers de préfecture, le maire et sesadjointset le chef d’escadron de la gendarmarie s’étaient fait un devoir de se rendre en costume à la procession du Jubilé. La Cour royale n’y vint pas en corps, mais le premier président et plusieurs membres de cette compagnie se. joignirent au cortège, et, quoiqu'ils ne fussent pas en costume, prirent le pas sur les autres fonctionnaires, qui le virent avec mécontentement. Le retour d’une conduite pareille aurait pu amener quelques démêlés fâcheux ou des explications désagréables entre les membres de la Cour et ceux des autres autorités. Ce fut donc en partie pour ce motif que je pensai qu'il était à propos de ma part de ne pas assister à la procession de la mission si la Cour royale ne s’y rendait pas solennellement. — M.l'Évêque et M. le Supérieur de la mission s’étant, d’après mon avis, transportés auprès de M. le premier Président, ce magistrat ne crut pas pouvoir s’engager pour la Cour et résolut de consulter cette compagnie, qui, par une délibération