Missions dans le Diocèse d'Angers : sous la restauration
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spontanément élevés dans toutes les rues que devait _parcourir la procession. L’ordre le plus parfait a régné pendant cette cérémonie, qui laissera de longs souvenirs dans la ville d'Angers. » |
— Le Gouvernement de Charles X $e tenait au courant de cette mission d'Angers. Dès le 30 octobre 1829 le Ministre de l’Intérieur mandait au comte Frotier de Bagneux, préfet de Maine-et-Loire : « Je vous prie de vous concerter avec Mgr l’Évêque pour que les cérémonies extérieures qui pourraient avoir lieu pendant la durée des exercices soient réduites le plus possible et pour qu’elles ne se fassent qu'aux lieux où la surveillance est plus facile à exercer. Vous trouverez sans doute ce digne prélat disposé à concourrir à l’adoption des précautions nécessaires pour "empêcher les ennemis de la religion et de la monarchie de tirer parti de la circonstance présente pour causer quelque trouble ou quelque scandale. Vous voudrez bien me tenir confidentiellement informé des observations auxquelles la suite de la mission d'Angers donnera lieu sous les rapports d'ordre public. »
Le 16 novembre, le préfet écrivait au ministre : « Aucune atteinte n’a été portée à la décence et au recueillement qui règnent pendant les prédications. Toutes les mesures nécessaires au maintien de l’ordre continuent d’être prises par l’administration et la gendarmerie, de concert avec l’autorité ecclésiastique. »
À propos des préparatifs de la cérémonie de clôture, le préfet mandait au Ministre le 19 décembre : « Demain -doit avoir lieu‘à Angers la cérémonie de la plantation de la croix de mission. M. l'Évêque de ce diocèse, assisté de M. l’abbé Guyon, supérieur de la Mission, se rendit près de moi il y a quelques jours pour m’inviter à assister à la procession qui sera faite à cette occasion. Je leur fis observer que M. le comte d’Andigné de Mayneuf, pre-