Napoléon Ier et le Roi Louis : d'après les documents conservés aux archives nationales

NOTE DU DUC DE CADORE A M. ROELL. 313

cela lui convient, mais que l'intérêt que $. M. I. a dans la conservation de ce royaume ne laisse pas de doute sur sa protection et ses secours. Qu'à la paix, et les arriérés une fois liquidés, il est présumable que les recettes et les dépenses pourront se balancer, du moins après que les colonies seront rendues au royaume et que l’ordre des choses convenables y sera rétabli.

Qu'alors il restera sur les revenus, composés des impositions actuelles, après le payement des rentes et des frais de perception et d'administration, des finances disponibles , 13,350,000, sans y comprendre les revenus des colonies, pour faire face aux dépenses du gouvernement de la guerre, de la marine, de l’intérieur, des digues et de la liste civile.

Que c’est donc principalement pour les besoins urgents et pressants du service de cette année, et surtout pour les mois de juillet et d'août, que se font sentir les alarmes. Le 2 août, entr'autres, il écheoïit 1,126,548. 5. de lettres de change tirées par le ministre des finances sur le receveur général à Amsterdam, sans apparence d’avoir des fonds. 5

Sans des ressources immédiates, il n’y a à prévoir qu’une stagnation immanquable et l’écroulement prochain des finances du royaume.

(Signé) Louis (1).

N°5:

NOTE DE M. DE CHAMPAGNY, DUC DE CADORE, À M. LE BARON DE ROELL,

MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE HOLLANDE.

Le soussigné, ministre des relations extérieures de France, est chargé de faire connaître à $. E. M. le baron de Roell, ministre des affaires étrangères de Hollande, les déterminations auxquelles la situation actuelle de l’Europe oblige $. M. I. Si ces déterminations sont de nature à contrarier le vœu des Hollandais, l’empereur en est fâché sans doute et ne les prend qu'avec regret : mais l’impitoyable destinée qui préside aux affaires de ce monde et qui veut que les

(1) Archives nationales.