Napoléon Ier et le Roi Louis : d'après les documents conservés aux archives nationales

PRÉFACE. IIL

la mort de l'empereur. Malheureusement quelques lettres de Napoléon à Louis, écrites vers la fin de 4809, c’est-à-dire au moment de la rupture entre les deux frères, manquent dans la collection conservée aux Archives nationales. Nous y avons suppléé, autant que possible, par d’autres lettres qu'à la même époque l’empereur adressait à ses ministres sur les affaires de la Hollande. Pour ne rien négliger de ce qui pouvait mettre au jour la pensée de Napoléon aux diverses dates de ses relations avec son frère, nous avons reproduit certaines lettres dictées par lui sous l'impression des événements, quelquefois accompagnées de sa signalure, et qu'après réflexion il s’abstint d'envoyer. Enfin, lorsque nous nous sommes trouvé en présence de deux minutes différentes rédigées pour une même lettre, nous avons transcrit, avec celle qui avait servi de texte définitif, celle qui avait été abandonnée et qui n’est pas, comme on doit le penser, la moins importante des deux.

gouvernement de la Hollande, par Louis Bonaparte, ex-roi de Hollande, 3 vol. in-8°, Paris, 1820, ouvrage édité la même année à Paris, à Londres et à Amsterdam. Faisant allusion à cet ouvrage, Napoléon a dit dans son testament (Correspondance de Napoléon Ier, t. XXXII, p. 582) : « Je pardonne à Louis le libelle qu’il a écrit en,1820 ; il est plein d’assertions fausses et de pièces falsifiées. » Rien ne justifie une aussi grave accusation. Les assertions de l’auteur des Documents historiques sont en général exactes. Quant aux pièces insérées dans son livre, toutes celles que nous avons eu la possibilité de contrôler, — et, dans lenombre, se trouvent des pièces de la nature la plus grave, — offrent la reproduction fidèle des documents ori ginaux. Les livres qu’on envoyait à Sainte-Hélène étant interceptés, il y a lieu de croire que Napoléon prononça ce jugement sans avoir lu l'ouvrage et d’après des indications incomplètes qui lui étaient parvenues, «.