Oeuvres diverses

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est aujourd’hui le héros, a-t-il voté les bastilles sous l'influence de M. Thiers qui voulait, disait-il, défendre la Patrie contre l’étranger, et qui fit cette belle « campagne d'Egypte où l'on vit, par son ordre, l'une des plus belles flottes françaises traverser la mer en fuyant, quand le canon des Anglais incendiait et démantelait les villes de notre allié? Les conseils de la science, du patriotisme, et les alarmes de la eivilisation n’avaient-ils pas depuis quinze ans démasqué « l'arrière-pensée des Tuileries, quand, à l’appel d’un « des plus zélés serviteurs de la cour, le parti radical « que les constitutionnels appellent aujourd'hui le « parti sensé, accorda ses votes, ses discours et sa pro« pagande à lembastillement de Paris, à ces lois de « septembre, en pierre et en fonte, qui condamnent « l'avenir à la dictature de l’obus. »

(1847. Réforme du vendredi 17 décembre).

Allegro: « Union et concorde! » quand même. M. Garnier-Pagès, comme le dieu de Pompignan poursuit sa carrière en répandant des flots de phrases sur ses obscurs blasphémateurs. Soutenu du National, il promène au banquet son radiealisme sensé et obtient même, par sa conduite conciliante, l’applaudissement des Débats. Ses principaux triomphes furent à Montpellier et à Neubourg.

Après l’anathème obligé aux Æébertistes, anathème du reste ratifié par la Réforme: « La souveraineté du peuple, s’exclame-til, est soumise à une loi sainte, à une règle, à la loi morale. » (Une loi sainte, par parenthèse, qu'on n’oppose jamais à la souveraineté des castes.)

Réforme du 18 novembre: « M. Garnier-Pagès ne « s'appuie pas,sans doute sur les dogmes fermés et « morts, sur les révélations qui tiennent encore l’em« pire par la force de la routine et des hiérarchies. Sa « morale n'est pas celle des liturgies; et quand il

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