Oeuvres diverses
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ne connut pas de bornes. [ls essayèrent simplement de le faire disparaître. Je lui laisse la parole :
« Le 45 mai, m'étant rendu à sept heures et demie « à l'Hôtel de Ville, afin d'apprendre si rien de fâcheux « n'était arrivé à M. de Lamartine (c'était une mono« manie de Drevct) je fus arrêté. M. Flottard donna « l'ordre aux gardes nationaux entre les mains desquels « il me remit, de me fusiller si je tentais la moindre « résistance ou si quelques mouvements avaient lieu « au dehors. sans que rien autorisât de pareils ordres, « car je n’ai opposé aucune résistance ; puis ce fut le « tour du citoyen Beaumont qui vint recommander à « ceux qui me gardaient de me f..... leurs baïonnettes « dans le ventre au moindre mouvement du dehors, « le tout accompagné d’injures débitées d’un ton fort « violent, .et de ma part le plus profond silence. Jeus « la précaution de prendre l’adresse des citoyens sous « la garde desquels je me trouvais. Ils pourraient donc « affirmer au besoin la plus scrupuleuse exactitude « des détails ci-dessus donnés et que j'ai du reste fait publier dans le numéro de la Presse du 19 mai 1848.»
On n’a pu tuer Drevet, on le déshonore. Les mêmes séides, le grotesque Flottard et le royaliste Beaumont, en pleine cour de Bourges, traitent Drevet de mouchard et de stipendié.… le tout d'inspiration, sans fondement ni preuves. Et lorsque le naïf Drevet demanda justice à la correctionnelle, il fut tout surpris de se voir renvoyé avec dépens. Insensé! pourquoi ne laissait-il pas passer les infamies de ces Messieurs ?
Tandis que le mouvement révolutionnaire tourbillonne sur lui-même sans but et sans guide, on se chamaille à l'Hôtel de Ville. Pendant la lutte, lorsque la canaille versait son sang, les verseurs d'encre se partageaient les lambeaux de la proie. Une liste des futurs festineurs avait été arrêtée dans les bureaux du National ét de la Réforme. Par un oubli suspect, les noms seuls
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