Oeuvres diverses

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Plus d'union ni de concorde sur les cadavres, au milieu des flaques de sang ; mais l’assassinat et le mensonge. M. Garnier-Pagès n’en a pas moins affirmé, en 1864, pour les besoins de son élection, que, malade à cette heure même, il crachait le sang. Le Moniteur est inexorable. Combien, par d’autres plaies, coulait alors le sang du peuple !

Bientôt les bras de ces faiseurs de phrases, bons tout au plus pour conduire le peuple dans un guêpier, paraissent trop débiles. La Saint-Barthélemy libérale réclame un tueur, un homme du métier à l'œil de pierre, au front étroit, qui dise sans trembler : Tue ! tue!

En vain les membres de la Commission exécutive s’accrochent en désespérés au pouvoir. En vain promettent-ils de mitrailler avec autant de gràce que les Cavaignac et les Charras. Il faut tomber devant la la coalition réactionnaire. Déjà le tocsin sonne le glas de la République, les feux de peloton étouffent la Marseillaise. Le peuple, sans autre chef que son droit, sans autre drapeau que son désespoir, à engagé son Waterloo.

Union! concorde! hurlera la mort, ce soir, en ramassant les combattants, pour les jeter pêle-mêle dans sa fosse.

Victoire à jamais glorieuse pour les vaincus, infâme pour les vainqueurs ! Un peuple tout entier offert en holocauste comme gage d'alliance par les libéraux républicains aux libéraux jésuites.

Pereat, pereat, illa dies!

Pauvres martyrs, égorgés par des cannibales, jetés sans jugement sur des pontons, insultés sans relâche par la plume délicate des scribes et des rhéteurs, Femmes en pleurs, enfants en deuil! Oh! puissent les cris et les sanglots, troupe sacrée des Euménides, poursuivre nuit et jour, sans trêve ni repos, quiconque à