Oeuvres diverses
— 32 —
« ils lui apprendraient à être fourbe, orgueilleux, « intrigant..…..
« En formant le cœur et l'esprit de nos enfants, « habituons-les au travail ; qu’ils apprennent à sup« porter la fatigue, à endurer le froid et le chaud. Que « leurs bras s’excrcent au maniement des armes pour « défendre leur patrie et purger la terre de tous les « rois et de tous les monstres qui ne veulent pas le « bonheur de l’humanité. Quels hommes nous aurons « dans vingt ans ! C’est alors que la République s’'éta« blira sur des bases inébranlables. $i elle rencontre « tant d'obstacles, c’est que les hommes ne sont pas « MmÜrs.
« Courage done, braves Montagnards ! continuez de « mériter les bénédictions du peuple en rendant de « bons décrets. Tandis que d’une main vous tenez la « foudre pour écraser les despotes et leurs vils escla« ves, tendez l’autre aux malheureux, assurez du tra« vail à tous les citoyens, accordez des secours aux « vieillards et aux infirmes, et, pour couronner votre « ouvrage, organisez promptement l'instruction publi« que, ce sera là votre chef-d'œuvre; car, sans ins« truction, pas de liberté. »
Après de telles affirmations, reproduites sans cesse dans le Père Duchesne, peut-on, de bonne foi et au mépris de l’histoire, attribuer à Hébert ou à ses partisans la fameuse parole du tribunal révolutionnaire : « La République n’a pas besoin de savants ni de chimistes » ?
Les historiens, à propos de cette parole impie, hésitent entre trois hommes qui ne sont point les adeptes, mais les ennemis et les immolateurs du parti hébertiste : Fouquier-Tinville, l'instrument du Comité de Salut publie, et Dumas ou Coffinhal, créatures et âmes damnées de Robespierre.
Plus d’ignorants ni d’ilotes, disaient les Hébertistes ;