Opuscules et fragments inédits de Leibniz : extraits des manuscrits de la Bibliothèque royale de Hanovre

II PRÉFACE

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nous a libéralement ouvert le trésor dont il a la garde, et il nous a aidé dans nos recherches et dans un déchiffrement souvent pénible. Enfin M. Lrarn, directeur de l'Enseignement supérieur, a bien voulu nous charger, en vue de ce travail, d’une mission du Ministère de l’Instruction publique, qui nous a permis de compléter nos investigations, et qui nous a imposé en même temps le devoir d’en faire profiter le public. C'est à ce concours de bonnes volontés, de conseils et de protections que notre ouvrage doit le jour; nous nous faisons un plaisir et un devoir de le déclarer, et d'exprimer à MM. Lrarn, Bopemanx et Vacca toute notre reconnaissance.

Nous avons dit ailleurs combien notre livre sur La Logique de Leibniz a profité des nouveaux documents que nous avons rapportés de Hanovre; et si nous le rappelons ici, c’est pour bien marquer le caractère de cette publication. Le présent volume n’est, en principe, que la collection des textes inédits qui nous ont servi à compléter notre travail historique. Le choix que nous en avons fait a donc été avant tout déterminé par le sujet qui nous occupait : c'est en général dans la mesure où ils se rapportaient à la Logique que nous en avons pris, soit une copie intégrale, soit des extraits seulement. Maïs, comme la Logique de Leibniz est le centre de son système, nous avons été naturellement conduit à « rayonner » dans diverses provinces de son œuvre : c’est ainsi que nous avons trouvé certains opuscules métaphysiques du plus haut intérêt, comme le « Primæ veritates », qui résume toute la philosophie leibnizienne dans son ordre génétique et dans sa vraie perspective 1; et certaines œuvres mathématiques qui nous ont paru intéressantes, ne fût-ce que pour l’histoire de la pensée de Leibniz, comme La Méthode de l Universalité? et le Pacidius Philalethi®, dont Gerxaror n’a daigné donner au public que quelques extraits, sous prétexte que c'était une « Vorstudie » ‘. De même, nous avons copié en passant quelques notes ou quelques coupons qui peuvent être précieux par la date qu'ils portent ‘, comme ce fragment du 2 décembre 1676, qui suffit à ruiner l'hypothèse du spinozisme, même passager, de Leibniz °. En un mot, nous nous sommes eflorcé, toutes les fois que nous en avons eu l’occasion, de combler les lacunes des éditions

1. Paie, VIII, 6-7; cf. Pie, I, 15: VIIL, 100-ro1.

2. PHiz., V, 10,

3. MATE, X, 11.

4. Math., VI, 8. Nous ne savons si l’on peut qualifier de Vorstudie un ouvrage complet dont il existe un brouillon de 23 pages et une copie soignée de 59 pages, revue par l'auteur.

5. Voir à la fin du volume la Liste des fragments datés. En général, les éditeurs paraissent avoir complètement négligé les morceaux datés, ce qui nous a procuré le plaisir de voir confirmer par nos trouvailles toutes nos conjectures chronologiques (V. La Logique de Leibniz, p. x et 323).

6, Pris, VI, 71. Cf. Peiz., I, 14, c, 8 (1676).