Opuscules et fragments inédits de Leibniz : extraits des manuscrits de la Bibliothèque royale de Hanovre

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PRÉFACE III

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existantes. Par exemple, nous publions la fin du Specimen Calculi universalis , que GerHarpT avait laissée de côté parce qu'elle avait le caractère d’une « Studie »; comme si le commencement de cet opuscule, et tant d’autres fragments publiés par Gerhardt, n'avaient pas le même caractère! Nous avons eu la bonne fortune de trouver, inédits et inconnus, des opuscules très importants, que leur étendue et parfois leur date auraient dû suffire à recommander à l’attention des éditeurs : comme les Generales Inquisitiones de Analysi Notionum et Veritatum de 1686 ?, qui portent cette note de la main de Leibniz : « Hic egregie progressus sum »: ou comme la Mathesis rationis *, où Leibniz a inscrit cette mention : « Proba sunt quæ hac plagula, et sic satis haberi possunt pro absolutis ». Il faut avouer que les éditeurs ont été bien difficiles, et bien outrecuidants, de dédaigner des œuvres dont Leibniz lui-même se déclarait satisfait, et qui étaient l'expression mürie de sa pensée. On ne peut même pas alléguer, pour leur défense, qu'ils ne les ont pas connues : on trouve encore sur certains opuscules les titres que Rasre leur a donnés, avec des notes dédaigneuses comme celle-ci : « non nisi vulgaria continent, quæ impressionem non merentur “ », ou bien : « Quales hic sunt, typis vix possunt committi, nam sine capite et calce apparent * »; sans parler du scrupule qui a empêché Raspe de publier le De vera methodo philosophiæ et theologiæ ® : « Quod liberius de theologicis quibusdam loquatur, typis non commisi » ‘,

Mais, si incomplètes que soient les éditions existantes, nous n'avons pas eu la prétention d’en combler toutes les lacunes, même en ce qui concerne spécialement la logique. Nous n'avons pu copier que les principaux opuscules, ceux dont le contenu nous a paru le plus instructif et le plus nouveau, et nous avons dû nous borner à prendre des extraits ou même à noter simplement le titre et le contenu des autres fragments, qui peuvent être au moins aussi intéressants à d’autres égards. Notre ouvrage n’est donc nullement une édition, mème partielle ou complémentaire : c'est un recueil de morceaux choisis, qui parfois se réduit presque à un catalogue, destiné à compléter sur quelques points le catalogue Bodemann%. Il a avant tout pour but de mettre à la disposition du public les documents que nous avons employés dans l'élaboration de La Logique

. Puiz., VII, B, u, 16-17. . Paic., VIL C, 20-31. . Paig., VI, 14. . Paiz., VI, 10, a. PHIr VIS ne ne VI, 16; publié par Erpmanx (p. 109-111), puis par Gernaror (Phil, VIT, 23-327). 7. Bodemann, p. g1. 8. Surtout dans la partie mathématique, due à Gernarpr (v. p. 538, note 1, de ce volume). En revanche, le catalogue Bodemann est un recueil de morceaux choisis

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