Orateurs et tribuns 1789-1794

L'ESPRIT DES ORATEURS DE LA CONSTITUANTE. Al

poîle italien: is allaïent encore, mais üls étaient morts ! » Un biographe de Cazalès, M. Aulard, le compare à Vauvenargues; il 'aima la gloire et ne fut pas aimé d'elle. M. de Lévis lui trouvait beaucoup de ressemblance avec Fox : tous deux, dit-il, avaient une éloquence vive et naturelle, beaucoup d'esprit, de chaleur et de franchise; tous deux .se répétaient beaucoup et mettaient si peu d'ordre dans leurs discours que ce n’était pas une petite affaire pour les journalistes de rendre supportable à la lecture ce qui avait fait la veille une grande impression sur l'auditoire. Fox reprenait d’ailleurs, lorsqu'il s'agissait de politique, un avantage qu'il devait à son expérience dans les affaires d’État. La ressemblance s’étendait jusqu'à la voix et à la taille. Ils avaient-encore la même bonhomie et malheureusement les mêmes goûts, car Fox n’aimait pas moins le jeu et la dépense que l’orateur français. Chaleur et véhémence, abondance ct justesse, telles sont, d’après les contemporains, les qualités oratoires de Cazalès : au-dessus d'elles planent cette grande honnôteté, cette sincérité supérieure qui illuminent le personnage, et par des fils invisibles, par une sorte d’aimantation morale, rallient les cœurs, inspirent la sympathie et la déférence, si elles ne subjuguent pas les volontés. C’est qu’en défendant son parti, il semblait dégagé de tout esprit de parti, qu'il avait adresse

de présenter la royauté comme la sauvegarde de la