Orateurs et tribuns 1789-1794

AG ORATEURS ET TRIBUNS.

dans le secret de leur âme, répétaient le vers de Corneille:

Ah! ne me brouillez pas avec la... royauté!

Dumont, ami de d'André, lui trouvait une figure triviale, un je ne sais quoi d’un Frontin de comédie : officieux d’ailleurs, aimant, courageux dans l’adversité, ardent au travail, agronome émérite, simple de manières et timide en société. Les contemporains le surnomment : le couteau à deux tranchants: Brissot l’accuse d’être vendu à la cour, Sieyès imagine ce dialogue entre d'André et son valet de chambre :

D'ANDRÉ. Quel est l’ordre du jour ?

JEAN.

Monsieur, c’est la question des commissaires du roi auprès des tribunaux.

D'ANDRÉ.

Ote-moi cet habit : donne-moi le vieux. JEAN. Monsieur, il est tout usé par les coudes. D'ANDRÉ.

Tant mieux, c’est ce qu’il me faut; donne-moi aussi mon vieux chapeau et mes vieux bas.