Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)

L'ALLIANCE RUSSE SOUS LE PREMIER EMPIRE 261

moins par le refus lui-même que par les circonstances en lesquelles il s’était produit. Alexandre, de son côté, bien qu’il fût l’auteur de ce refus, conçut le plus vif dépit du choix de son allié et de l’événement qui ne rapprochait soudain la France de l’Autriche qu’en dépouillant Palliance franco-russe du caractère amical et quasi-fraternel qu’elle présentait au moment où elle s'était conclue, et ne lui laissait plus qu'un caractère purement politique. Au début, elle avait exprimé l'union de deux nobles cœurs, hier adversaires, aujourd’hui réconciliés, leur mutuel attrait, leur sympathie réciproque tout autant que la communauté d'intérêts et l'identité de vues qui la justifiaient. Elle était alors un gage de tendre amilié. Maintenant, sous l’aiguillon de blessures secrètes dont chacun rejetait sur l’autre la responsabilité, elle ne conservait plus qu’une physionomie d’entente officielle, uniquement imposée par des circonstances que, d’un jour à l’autre, pouvaient modifier les événements.

Ces circonstances, que nous sommes contrain(s de résumer en peu de phrases, M. Albert Vandal les a développées tout autant que l’exigeait la

part qu’elles eurent dans la désagrégation de l'al45 .