Quatre commissaires du Conseil exécutif à Angers : (1794)
commandant de la place d'Angers, fit la même chose sur la rive droite de la Maine. C’est ainsi que, le 16 décembre, il donna par écrit l’ordre suivant à l’ingénieur du département de Maine-et-Loire : « Le citoyen Demarie, ingénieur chargé de la partie du démolissement nécessaire à la défense de la place, est requis de faire procéder sans délai au démolissement de la tour Saint-Nicolas (1), située sur la droite de l’abbaye sur la plate-forme, ainsi qu’au comblement des fossés, destruction des haies et démolissement de tous les murs de clôture en avant des Capucins (aujourd’hui Bellefontaine dans l’enclos des hospices) et en perspective des tours de la Haute-Chaïîne. »
Au sujet des incendies et des démolitions du mois de décembre 1793, voici ce qu’on lisait dans une plaquette intitulée : Leitre écrite des départements de l'Ouest, parue chez Mame au commencement de septembre 1798 : « La ville d'Angers commence à respirer; mais comme ses blessures sont encore profondes ! Qui plantera ses belles promenades si stupidement abattues, si avidement gaspillées ! Qui rebâtira ses dehors, ses magasins, ses faubourgs, ses hôpitaux brülés après la levée du siège. et démolis sans nécessilés | »
Quant aux habitants d'Angers qui avaient réclamé des indemnités, ils ne furent jamais remboursés par le Gouvernement. Le trésor était à sec, et on se contenta de leur donner des.… certificats de civisme! On lt, en effet, dans les Affiches d'Angers, du 9 mars 1795 : « Les membres composant la commission établie par les représentants du peuple pour constater le civisme des citoyens réclamants, à raison des pertes qu'ils ont
(1) La tour Saint-Nicolas fut brülée le 17 décembre 1793, et . deux membres du Comité révolutionnaire d'Angers incendièrent l'église le mème jour (Anjou historique, 111, 643).