Quelques lettres de G. -H. Dufour (1813-1815)

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que notre camarade Stuker a eu bientôt trouvé, une décoration, chose si vivement désirée par les militaires de mon âge et qui ne s’acquiert pas par le repos dont nous jouissons. Si je n’avais pas ma compagnie, qui me donne beaucoup de soucis, et si, de temps à autre, l’on ne me donnait pas quelque petit mauvais projet à faire, je me croirais officier pour la forme. On croirait en effet qu'on me laisse d'autant plus dans l’oubli, sous le commandement de M. Teuillé, que vous avez eu pour moi plus de complaisance pendant que nous avions le bonheur de vous avoir pour chef. C’est cependant une chose dont je me console facilement, en réfléchissant que, si j'ai été trop bien traité pendant un temps, il est nécessaire que je souffre un peu actuellement, pour que le système des compensations ne soit pas détruit; d’ailleurs, si l’on ne m'occupe pas, je m'occupe moi-même, je travaille pour mon compte et c’est tout profit.

….Je ne doute pas, mon cher colonel, qu'avec le courage et la philosophie que nous vous connaissons, vous ne supportiez patiemment votre sort qui, je l’espère et le répèle encore, [va] bientôt changer.

Recevez les vœux et l’assurance de l’altachement le plus durable et le plus sincère de celui qui se trouve bien heureux de se croire

votre ami. G.-H. Durour,.