Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

PHILOSOPHIE. 331

désordres présens par les espérances de l'avenir!

D'autres ont su, en s’exerçant dans la même carrière, éviter de semblables écarts. Les uns ont reproduit, analysé, comparé les doctrines des premiers sages et des premiers législateurs de l'antiquité (1); car ces deux titres étoient alors réunis et sembloient nécessaires lun à lautre : plusieurs ont fait connoître parmi nous Îes doctrines des philosophes étrangers, et alimenté de la sorte ce commerce d'idées entre les nations éclairées, contre lequel on a reproché à la France de s'être montrée quelquefois trop prévenue. Nous devons ici payer un juste tribut d’éloges aux rédacteurs de la Bibliothèque Britannique, qui depuis dix ans se sont attachés à nous faire connoître les productions les plus utiles de PAngleterre, et qui ont réuni dans ce travail le plus sage discernement à la critique la plus judicieuse; et, dans leur nombre, nous distinguerons sans doute ce philosophe modeste qui, à fa suite des œuvres posthumes d'Adam Smith, a si bien caractérisé les écoles modernes, et qui a perfectionné dans sa Logique l'art difficile des méthodes,

La France ne possède pas une histoire générale de {a philosophie vraiment digne de ce titre;

(:) M: Pastoret,