Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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hommes qui n’avoient pas son talent, ont cru ÿ suppléer en surpassant encore son exagération. Mais ne rappelons pas ici des écrits de circonstance déjà oubliés ; bornons-nous à feur opposer l'autorité d’un homme qui, dans des temps difficiles, reçut par excellence le nom de juste, et le reçut de tous Les partis, le sage Mounier. L’écrit qu'il publia en Allemagne sur l'influence de la philosophie, offrit un point de ralliement aux hommes impartiaux; il mit à couvert les droits de la morale et de la vérité, en les replaçant audessus de la sphère où s’agitent les passions humaines. [1 n’eût besoin, pour justifier la philosophie, que de Îa bien définir. Mounier avoit honoré et consolé son exil par cette étude : ainsi lavoient pratiqué les plus illustres Romains au temps des discordes civiles. Espérons que le fruit de ses travaux sera donné un jour au public : ils offriront la logique d’une raison saine et les méditations d’un homme de bien.

On a eu généralement en France le mérite de sentir que les élémens d’une bonne logique sont dans l'étude des facultés humaines (1). Pour

(1) En rappelant ici Les ser- | nous n’emprunterons point la vices que les écrivains Fran- | dénomination nouvelle quelui çois ont rendus à cette branche ont donnée plusieurs d’entre des connoïssances humaines , | eux; non que la classe puisse

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