Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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sentiment et le besoin de la morale : les travaux d'un grand nombre de siècles sont accumulés devant nous; et si l'exemple de tant de systèmes rapidement élevés et détruits nous indique les fautes à éviter, la possession des vérités acquises nous encourage à les étendre. Les tentatives du scepticisme ont été poussées si loin, qü'elles ont en quelque sorte épuisé ses forces, et que tout ce qui sera conquis sur lui sera désormais hors d'atteinte : les hommes qui cultivent les études philosophiques sont plus disposés à s'entendre ; et la diversité des opinions ne produit plus au même degré l'esprit de secte. Enfin, s'il reste encore beaucoup de problèmes à résoudre, les problèmes fondamentaux sont au moins définis avec plus de précision que jamais. Ceux qui les méditeront profondément, y trouveront de puissans secours pour avancer dans la carrière: ils marcheront d'autant plus directement au but, _ qu'ils porteront dans cette étude des intentions plus pures, et que le zèle pour Îes intérêts sacrés de la vertu s’associera plus profondément dans leur ame à l'amour de la vérité : ils avanceront aussi avec d'autant plus de certitude, qu'ils seront mieux préparés par les recherches historiques et par l'étude de l'antiquité; introduction

indispensable pour {es travaux philosophiques. Littérature ancienne, Z