Relation des faits accomplis par les révolutionnaires genevois de 1794 à 1796 : extraite d'ouvrages contemporains, et suivie de documents inédits
on
rait été décidément dangereuse, puisque le vœu de la majorité en faveur des trois prévenus avait été absolument infructueux. Puis, continuant encore à jouer le rôle désapprobateur : Vous devez comprendre, ajouta-t-il, combien notre position est dhfficile, et votre cœur est fait pour apprécier la nature des sentiments auxquels le Gouvernement constitutionnel est en proie.
L’astuce de cette réponse n’empêcha point les Suisses de juger que ce prétendu Gouvernement constitutionnel était, sinon le moteur secret, du moins le vrai complice des atrocités qu'il paraissait blâmer; et ils se sont empressés de rompre toule espèce de communication avec lui. Mais, en invitant leurs sujets à accorder la plus généreuse hospitalité à la foule des Genevois déportés sur leur terriloire, les Bernois ont sagement profité de l’impression d'horreur universelle que ce spectacle a produite sur leur peuple, pour lui en présenter un tableau qui achève, en même temps qu'il constate, celui qu’on vient de lire.
« Nous L'AvoyeR, PEïTIT ET GRAND CONSEILS DE LA VILLE » ET RÉPUBLIQUE DE BERNE, ASSURONS TOUS NOS CHERS ET » FÉAUX CITOYENS RESSORTISSANTS, DE NOTRE GRACIEUSE » BIENVEILLANCE ; ET PAR LES PRÉSENTES SAVOIR FAISONS :
« La notoriété publique vous a appris les scènes déplorables qui viennent de plonger dans le deuil la ville » de Genève. Cette République, à laquelle nous primes » constamment l'intérêt résultant des longues et intimes » relations d’alliés, et des connexions habituelles d’un » voisinage immédiat, est livrée à des calamités inouïes, » dont il est impossible de prévoir, ni l'étendue, ni la du-
Y
)
Y
rée, ni les suites.