Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France

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D’après tous les rapports, nous sûmes que l’empereur Napoléon avait été content de notre régiment. Lesoir, notre régiment fut généreusement traité par différents corps de la garde impériale, et, dans cette occasion, nos frères d'armes auront pu dire que nos soldats avaient bu comme des Suisses. Nos nouveaux camarades reconduisirent les nôtres dans leur cantonnement, et ils se quittèrent tous dans les meilleurs termes.

Le corps d'officiers avait été invité à diner chez le maréchal!Bessières, où nous fûmes supérieure ment traités, et, le lendemain, lundi, nous fûmes encore invités chez le prince de Neuchâtel, qui nous fit une réception amicale et somptueuse. En général, nous avons été on ne peut mieux accueillis par l’empereur, les maréchaux et les généraux français.

Il serait inutile de raconter tout ce qu’avaient de somptueux les ameublements et les services de table. De ma vie je nai vu rien qui fût aussi riche et aussi beau : tout était servi en vaisselle d’or et d'argent.

Le 19 décembre, nous quittèmes Vaugirard et primes possession de la caserne Nouvelle-France,