Théveneau de Morande : étude sur le XVIIIe siècle

LES THÉATRES DU BOULEVARD. 16;

sur les planches de Nicolet un petit escadron d'actrices : M1 Rosalie, soubrette, « petite bamboche de trois pieds et demi de haut »; Langlois, Fournier, Bellingant, Alphonsine, et cette demoiselle la France qui jouait les rôles d'Arlequin. Morande n’en trace pas un portrait bien séduisant : « Grande, sèche, noire, barbue, la denture puante, marchant comme une oie….. voilà son physique. » Quant aux acteurs du Théâtre des grands danseurs, il faut citer les noms de Talon, de Nouvel, de Mayeur. Nouvel était cet étrange admirateur de M'i° Raucourt qui, pour avoir confondu le jardin des Tuileries avec les bosquets de la Grèce antique, fut obligé de s’expatrier en Suède. Le chroniqueur désœuvré cite une curieuse pièce de vers qu'il suppose adressée par Nouvel à M'° Raucourt. La morale en est édifiante :

Le caprice est ce qui nous meut; Le diable emporte les scrupules! Tout le monde a des ridicules, Mais n’a pas des vices qui veut. Va, dans ce siècle du bon ton, Les mœurs sont une singerie

Et la sagesse une folie :

Nous sommes libertins à fond.

Enfin Mayeur est ce même personnage au-