Trois amies de Chateaubriand

10 TROIS AMIES DE CIHATEAUPBRIAND

et à peu près divins, le journal d’une sensibilité aventureuse. % # *

Le 19 juillet 1848, au Grand-Bé, sur la tombe de Chateaubriand, Ampère, qui représentait l’Académie aux funérailles de ce collègue sans égal, dit : « Ses ouvrages n'étaient que le snlendide reflet de luimêmet, »

Dans la préface que Chateaubriand a écrite, en 1826, pour la nouvelle édition de l'Essar historique

Z q 2 politique et moral sur les révolutions anciennes et modernes, on lit: «Mes ouvrages sont les matériaux et

2 5 les pièces justificatives de mes Mémoires; leur histoire est liée à la mienne de manière qu’il est presque impossible de l’en séparer?. »

Dans Le Génie du Christianisme : « Les plus belles choses qu’un auteur puisse mettre dans un livre sont les sentiments qui lui viennent, par réminiscence, des premiers jours de sa Jeunesse”, » Et, dans Le Génie du Christianisme ‘encore : « Nous sommes persuadés que les grands écrivains ont mis leur histoire dans leurs ouvrages. On ne peint bien que son propre cœur, en l’attribuant à un autre, et la meilleure partie du génie se compose de souvenirs!, »

D Ë Dans la première rédaction de ses mémoires, il ra-

4. Le Crand-Bé, hommage de la Bretagne à AM. le vicomte de Chateaubriand (Saint-Malo, 1864), p. 23.

2. Essai sur les révolutions, tome I, p. 42.

8. Cité par Samnre-Beuve, Chateaubriand et son groupe litté-

raire sous l'Empire, tome E, p. 320. KT;

*