Trois amies de Chateaubriand

PAULINE DE BEAUMONT 39

l'amour qu'il ne cachait pas beaucoup. Cela en 1803, lorsque l’infidèle et négligent René n'avait point hésité à partir pour Rome avec trop d’allégresse. Mais l'amitié datait de loin, puisqu'il y avait

eu dans ses péripéties de « longues » apparences

d’oubli; et je crois que c’est à une ancienne tendresse

que faisait allusion Pauline, écrivant à Joubert en

1798 et en 1803.

Le 8 septembre 1803, de Clermont où elle est sur le point d’aller retrouver en Italie le frivole qu’elle aimera jusqu'à la mort, elle écrit encore à Joubert :. «Je vous dirai quelque jour la cause des assiduités de M. de Lezay; elle est vraiment plaisante, » Il y a là du mystère, — et du dépit peut-être... Mais enfin, voilà tout ce que nous savons d’un attrait qu'ont bien l'air d’avoir ressenti l’un pour l’autre Pauline de Beaumont et Adrien de Lezayt.

Le baron Louwus?.. Adrien de Lezay?.. Peut-être! Etest-cetout?.. Peut-être! Peut-être aussiquenon.

Tandis que M. Bardoux écrivait avec flamme la vie de Pauline de Beaumont, la bibliothèque de Genève conservait une liasse de lettres que Charles de Constant avait adressées à sa famille. M. Bardoux ne les a pas connues; cela vaut mieux :il en aurait eu beaucoup de chagrin. Mais, depuis lors, on a publié ces lettres?, Et voici ce que raconte Charles de Constant, à la date du 18 octobre 1796.

4. Voir l’Appendice (B).

2. Ges lettres ont été publiées par M. G BerTiN, dans la Nouselle Reoue rétrospective de M. Paul Cottin en 189% (tome I, pp. 4996 et 145-191).