Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

& MONSIEUR MILET » 127

par la route de Rennes, d’autres l’avaient vu s’éloigner Sur le chemin d’Avranches! ; en réalité, il avait pris une toute autre direction.

Avant de le suivre dans le refuge qu'il s'était choisi, il faut dire que les récents événements n'avaient pas abattu son courage ni diminué sa confiance dans le succès prochain de son entreprise. A Coblentz on voyait les choses sous un jour plus favorable encore : là, il ne s'agissait plus d'espérances, on avait la certitude du triomphe, et les émigrés, dont la vaniteuse inconscience ne prévoyait plus d'obstacles, parlaient de représailles et disposaient de la France comme s'ils en eussent été les maîtres.

Vers la fin du mois de juin, Fontevieux! appor-

cette fenêtre il se cassa la jambe et qu'il mourut des suites de sa blessure. D'autres parlent d'un souterrain au moyen duquel il aurait gagné la campagne. Or le château de la Rouërie n'a, pas plus aujourd'hui qu'en 1792, ni souterrain, ni sous-sols ; l'unique cave est située sous l'écurie. — Inventaire des objets mobiliers du châleau de la Rouërie, 11° jour du 8° mois de l'an I de la République. — Archives du département d'Ille-et-Vilaine.

1. Ce voyage de Fontevieux., que les correspondances, il ne faut pas l'oublier, désignaient sous le nom de le Petit, nous est révélé par la singulière missive que voici et dont nous avons vainement cherché à pénétrer le sens :

« A M. du Pera, à son hôtel, à Senlis

« Siun mouvement général entrainait beaucoup de monde et que la secousse se fit sentir jusque dans nos environs, ce serait le moment de paraître. Vous pouvez, mieux que personne, juger de l'ä-propos. Sans cela, il faudrait mieux attendre le retour de votre ami ou de ses nouvelles, d'ailleurs au... (illisible), et vous