Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

186 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

les complots. Quant à l’homme que vous avez sur les lieux !, il peut rester jusqu'à ce que je vous ai vu ?.

Ainsi prit fin la première mission de LalligandMorillon. Il était à Paris le 22 décembre et adressait, à celte date, au ministre Lebrun, un rapport insignifiant sur l'esprit contre-révolutionnaire de la Bretagne”. La poursuite des chefs de la conjuration semblait alors une affaire enterrée : le marquis de la Rouërie n'avait pas reparu : beaucoup croyaient qu'il était émigré, ou qu'il avait, tout au moins, renoncé à ses projets.

Tandis que son confrère jouait en Bretagne le rôle de la mouche du coche, Chévetel ne perdait pas son temps: en compagnie de Fontevieux, il s’embarqua pour Jersey, où il s'aboucha avec Botherel, et de là gagna Douvres. Cette petile ville était encombrée d'émigrés bretons qui, après la désastreuse retraite de l’armée des Princes en Champagne, avaient pris la mer, espérant aborder en Bretagne et s'engager dans les troupes de la Rouërie, mais que le manque

. Burthe. Archives du Département des Affaires étrangères, 1408. . Idem.

EL D =