Un collaborateur de Mirabeau : documents inédits

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jusqu’à nos jours leurs réclamations. Ce qu'une suprématie entreprenante a osé chez nous et contre nous pour son intérêt particulier, vous l’oserez pour le bien de votre pays, pour l’honneur et la prospérité de la France qui vous sont confiés ; vous l’oserez pour le bon ordre social, pour le rétablissement des mœurs, pour l’affermissement de la constitution ; et tandis que Von a dégradé la religion pour en faire l'instrument d’une politique artificieuse, c’est à vous, en suivant les vues d’une politique franche et libérale, de servir et de restaurer à la fois la religion et la patrie.

(Le texte donné par M. Lucas-Montigny s'arrête ici. L'éditeur a supprimé ou n’a pas eu les conclusions qui suivent dans le brouillon de Reybaz.)

Voici done, Messieurs, le projet que j’ai l’honneur de vous proposer. J’ai cru qu’il n’était pas nécessaire d’énoncer expressément le mariage des prêtres et des religieux ; j'ai cru qu’il suffisait et qu’il était même plus convenable de lever simplement tout obstacle au mariage tiré de l’état ou la vocation, et que la liberté du mariage pour les prêtres s’en suivrait comme une conséquence nécessaire.

« L'Assemblée nationale, considérant que tous les citoyens doivent jouir également des droits qui leur sont donnés par la nature, et dont l'exercice est réglé par les lois générales de la société; considérant que la faculté de contracter le mariage est au nombre de