Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)
$ 2. Le Congrès de Vienne.
Le nom de Gentz reste lié au souvenir du congrès qui mit fin à la lutte gigantesque engagée entre l'Europe et Napoléon. En qualité de secrétaire du Congrès, des Conférences des Cinq et des Huit puissances !, et de rédacteur de tous les actes, son influence a été considérable. Il a côtoyé journellement les souverains et les grands de la terre: ministres d'Etat, ambassadeurs, plénipotentiaires. Plus que jamais, il s’est trouvé mêlé à toutes les questions qui préoccupaient l’Europe d’alors. L'étude de son rôle dans le détail de chaque négociation dépasserait de beaucoup les limites de ce travail. Aussi est-il particulièrement nécessaire de séparer ses démarches diplomatiques de ses idées politiques. Ce n’est que dans la mesure où les premières pourront à notre avis expliquer ou modifier les secondes qu ur entreront en ligne de compte ici.
Ün homme de plaisir devenu extrêmement vénal, c’est ainsi que les contemporains, observateurs parfois un peu superficiels de sa vie, s’accordent pour
1. Il s’agit des pourparlers engagés entre les puissances signataires du traité de Paris : Angleterre, Russie, Autriche et Prusse, auxquelles s’adjoignit bientôt la France, grâce à l’habileté de Talleyrand. On y admit dans la suite les envoyés de la:
Suède, de l'Espagne et du Portugal, ces pays ayant fait partie de la coalition.