Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)
indications, d'ailleurs assez rares, de celui qui s'est fait une réputation comme chroniqueur de la sociabilité d’une période si riche en fêtes et en bals, du comte de Lagarde-Chambonas. S'il est permis de parler ici de jugement d'ensemble sur Gentz, il ne peut s'agir que de l’opinion moyenne des salons. Mais elle est intéressante à signaler. C’est par hasard que Lagarde est amené à retracer la silhouette de notre auteur. Il nous a conduits à une des réuunions mondaines de la comtesse de Fuchs, dont nous venons de relater les malveillantes insinuations. Il nous a dit ailleurs que Gentz était cun des habitués de son salon», de ce salon « qu’une douce gaieté animait, où jamais les discussions irritantes de la politique ne faisaient irruption * ». Après nous avoir montré «la foule bourdonnant en tous sens © » autour de lui, il nous attire dans un coin un peu à l'écart où il cause avec le baron Ompteda, diplomate hanovrien. Cet homme savait encore l’art — si en honneur sous l’ancien régime — du « portrait», et c’est une véritable galerie qu’il va passer en revue devant nous. Voici Gentz: « Il a tous les secrets de l’Europe, il en aura bientôt toutes les
1. Comte de Lagarde-Chambonas. Fêtes et Souvenirs du cé de Vienne, publiés par le comte Fleury. Paris 1991,
2. Ibid., p. 39. 3. Ibid., p. 146.