Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)
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relations entre les Etats. On peut se demander si le passage de l’absolutisme bureaucratique au régime des rivalités nationales a vraiment été un bien pour FAutriche.
Quelle que soit la réponse que l’on fasse à cette question, une enquête plus approfondie nous fait voir que Gentz est resté conséquent avec lui-même. Son existence a plus d'unité qu’on ne croit d’abord, et cela tient à l’unité de la pensée rationaliste qui anime toute son œuvre. Pourtant Gentz a eu des relations suivies avec beaucoup de romantiques de son temps. Et l’on s’étonnera peut-être de ne pas trouver ici de chapitre sur ses rapports avec le romantisme. Nous croyons en effet pouvoir renvoyer à ce que nous avons dit du protestantisme ‘ et de l’idée nationale ©? : tendance catholique et tendance nationale, tels sont à son époque en Allemagne les deux éléments principaux d’une politique romantique. Gentz ne partage pas davantage les conceptions générales du romantisme. Sa conception de l'Etat est certainement mécaniste, par opposition aux conceptions organiques de l'Etat habituelles aux romantiques.
Et afin de ne pas faire subsister le moindre doute
1. Livre I, Ch. I, $ 1. 2. Livre TIT, Ch. IIL. 3. Ce mécanisme est symbolisé par l’équilibre des forces.