Un hiver à Paris sous le Consulat (1802-1803) d'après les lettres de J.-F. Reichardt

SOUS LE CONSULAT, 163

troduiront d’autres livres que ceux qui seront portés sur le catalogue officiel. e

Chaque lycée a un maître d'écriture, un maître de dessin, un maître de danse. Les professeurs de musique sont admis, mais devront êtres payés par les parents.

En principe, il y a un professeur pour cinquante élèves ; un quartier-maitre pour en surveiller trente.

Passé douze ans, les élèves apprennent l'exercice militaire, sous la direction d’un adjudant qui commande tous les mouvements effectués dans la journée. Les élèves sont divisés en compagnies de vingt-cinq; chaque compagnie a un sergent et quatre caporaux, choisis parmi les meilleurs sujets; il y a de plus un sergent-major qui supplée l’adjudant, en cas d'absence.

Quand les élèves sortent en corps, ils sont conduits par un censeur, un quartier-maître et un adjudant; tout ce qui concerne les réfectoires, les récréations, les promenades, les dortoirs, est organisé d’après la division en compagnies. Lorsque le nombre des élèves d’un lycée sera trop considérable, on fera deux divisions ; la première prendra toujours la droite.

Les punitions consistent en prison, table de pénitence et arrêts. L'élève mis aux arrêts est consigné dans un coin de la cour, pendant les récréations; il ne doit pas franchir certaines limites.

Chaque lycée aura une bibliothèque de quinze cents volumes; le catalogue de ces bibliothèques sera identique partout; aucun livre nouveau ne devra être introduit, sans l’autorisation spéciale du ministre de l’intérieur.

Enfin chaque lycée est pourvu d’un aumônier.

Incontestablement, le nouveau programme établit un ordre exact dans les lycées, mais c’est un ordre à la spartiate. Qu'en penseraient des Athéniens?