Un hiver à Paris sous le Consulat (1802-1803) d'après les lettres de J.-F. Reichardt

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La visite de ce musée est rendue facile et instructive par le catalogue qu’a rédigé M. Lenoir : c’est un in-octavo de 380 pages, renfermant des indications sur les monuments et sur l’art qui leur est contemporain; il est précédé d’une introduction, ingénieux essai d'esthétique nationale. Ce qui donne, à mes yeux, une valeur spéciale au livre de M. Lenoir, c’est le soin qu’il a eu d'imprimer une bonne table à la fin et d’y joindre un index où sont reproduits simultanément, et le numéro de classement des monuments, et le chiffre de la page qui en donne la description. On ferait bien de recommander ce soin et cette précision aux éditeurs français en général et, en particulier, à l'éditeur de l'Almanach national de France de Van XI de la République, qui vient de paraître. Cet énorme volume de 810 pages, contenant des milliers de noms propres, n’a qu'une table des matières assez sommaire; on y cherche vainement un index des personnes. L’A/manach ne donne pas non plus l’éfat militaire de la France; cet état fait lobjet d’une autre publication de plus de cinq cents pages, également dépourvue d’index, et suivie d’une table peu pratique, parce qu’elle suit les cinq divisions du volume ayant chacune sa pagination particulière (1).

Je relève, dans l’Almanach national, quelques particularités à signaler. Non seulement il fait connaître de nouveau à ces Français, qui ont tant de fois juré « haine aux tyrans », toute l’antique nomenclature de titres honorifi-

(4) L’Almanach national, créé sous Louis XIV en 1699 sous le titre : Almanach royal, forme aujourd’hui un volume de 4,500 pages suivi d’une bonne table des matières qui facilite beaucoup les recherches. L'Etat militaire de France fut créé sous le ministère du maréchal de Belle-Isle en 1760. On lui a substitué en 1819 l'Annuaire militaire, qui renferme un index alphabétique de tous les noms des officiers cités dans le volume depuis le grade de sous-lieutenant.