Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
CHAPITRE IX
Dernières années de Baudot. — Son séjour à Moulins. — Il meurt en philosophe. — Son portrait, par Edgar Quinet. — Récit de ses obsèques par la presse locale. — Gourtoisie de la polémique en 1837.
Baudot était âgé de soixante-cinq ans, lorsqu'il rentra en France. Il s’établit dans sa terre d’Estrée qui appartient aujourd’hui, eroyons-nous, à l’un de ses descendants. En même temps, il prenait un piedà-terre à Moulins, place de la Bibliothèque. Ce fut là qu’il mourut, le 23 mars 1837. Fidèle jusqu’au bout aux doctrines qu'il avait professées toute sa vie, il refusa l'assistance du clergé catholique à ses derniers moments, et mourut en philosophe, ne regrettant rien de l'existence qu'il quittait, n’attendant et ne craignant rien de celle que les religions promettent à la souffrance humaine au-delà du tombeau. Le lecteur nous saura gré, pensons-nous, de reproduire le portrait de Baudot, tracé par Edgar Quinet, dans son livre Histoire de mes idées. « Au milieu de « nos conversations, apparaissait un personnnage « que je ne pouvais m'expliquer. C'était un Conven« tionnel de la Montagne, d’un grand et charmant « esprit, compagnon de Saint-Just dans sa mis« sion aux lignes de Wissembourg, Baudot qui