Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
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sillanime. Comme un gouvernement, dans sa ges-
-tion, comprend les vertus et les vices, Barras se
chargea de représenter cette dernière partie, et s'en acquitta dignement. La folie de ces hommes et
« de ceux qui les suivirent, fut de vouloir se créer
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une existence à part dans la Révolution. Tout le monde les avait vus avec leurs passions haineuses, leurs conceptions faibles, quelquefois ridicules, n'importe ; ils crurent à une magie d’illusion qui leur donnerait des vertus et des talents qu'ils n'avaient pas, et feraient oublier les vices et les opinions dont ils étaient chargés ; leur sys‘ème fut de perséculer tous les Conventionnels qui avaient voté avec eux ; ils éloignèrent les uns de Paris, attirèrent les autres, au moyen d'agents provocateurs, dans des pièges de prétendue conspiration au camp de Grenelle, et les firent fusiller, ne voulant pas comprendre qu'ils étaient solidaires dans l'esprit public. L’exil a fait justice à sa manière de toutes ces prétentions. Mais que dis-je ? Si nous voulions croire, il y aurait encore des dieux et des humains. N’ayons-nous pas vu Cambacérès tenir une cour à Bruxelles ? Avoir une étiauette, des courtisans ? N’avons-nous pas vu le chevalier Omer Granet en bas de soie blancs, culotte courte, l'épée au côté, faire l'office de Chambellan auprès de Monseigneur ? O Comédie ! tu es de tous les temps et de tous les lieux. » (1)
(1) Baudot, — Notes historiques, p, 118,