Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes

8- PRÉFACE

deux antennes que les Slaves jettent dans l'Europe eentrale, loin de leur base massive, la Russie. Au nord, Polonais, puis Tchèques et Slovaques, que les Allemands n'ont pas réussi à séparer en Silésie, poussent jusqu'aux frontières de la Bavière la nationalité slave. Au sud, les formations ‘émiettées des Slaves du Sud s'étendent des confins d’Andrinople et de Salonique jusqu’à l’'Isonzo et à la terre italienne; entre ces deux branches, Roumains, Magyurs et Austro-Allemands sont installés, et ces derniers ont réussi, à travers les âges, à anéantir l'antique chaîne de villes et de villages qui reliait, par la Styrie et la Basse Autriche, les Slaves du Nord et ceux du Sud.

Aujourd'hui, l'Allemand, comme du temps du SaintEmpire, est attiré vers les portes méditerranéennes; de même que l’empereur germanique descendait jadis dans les plaines vénitiennes et lombardes, de même l'empereur allemand veut se frayer la route vers le monde nou veau qui s'ouvre à Trieste. Chemin par où passent les produits, les hommes et les influences, Trieste est l'emporium central qu'il importe de tenir, comme vers la Méditerranée orientale et l'Asie proche, Salonique sur l’autre face des Balkans.

Entre l'Empire et la Méditerranée, deux remparts se dressent : l'un, fort comme une cognée, mais trop court: c’est la Bohême; le flot allemand bat tous ses murs et contourne la forteresse tchèque et slave vers l'ouest, comme une armée descendant vers le sud et masquant par une de ses ailes la place qui va être investie. | |

L'autre est continu, mais affaibli; s'appuyant à Fouest

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