Un rempart contre l'Allemagne : les Slovènes

LA EUTTE POUR LA VIE INTELLECTUELLE 187

vants figuraient en 1914 dans le budget de J’Etat autrichien au titre de dépenses pour les écoles secondaires et primaires. du Littoral (Goritz, Istrie, Trieste) : écoles allemandes, 585.642 couronnes: écoles italiennes, 154,582 couronnes; écoles slovènes et croates, 135.854 couronnes; écoles trilingues (donnant l'instruction dans les trois langues allemande, italienne et slovène), 104.828 couronnes.

L'enséignement des écoles primaires forme un département très important de cette administration provinciale, où les Italiens, grâce à un système électoral antidémocratique et réactionnaire, possèdent encore la majorité; aussi peut-on adresser d’amers reproches au parli dirigeant au sujet de l’état arriéré du système scolaire. On a compté en Istrie, il y à quelques années, 14.000 enfants yougo-slaves en âge de fréquenter l'école qui étaient dépourvus de tout enseignement scolaire d’aucune sorte, parce qu'il n’y avait pas assez d'écoles primaires dans le pays; aujourd’hui encore, pour la même raison, plus de 8.000 enfants yougo-slaves sont privés de toute instruction primaire. On ne peut certainement pas dire qu’en Istrie les Italiens témoignent d’un grand intérêt pour les progrès du développement intellectuel de la majorité de la population.

Quant aux écoles secondaires des pays slovènes, l'Etat sait k très bien que, sans écoles secondaires, une nationalité ne . peut pas progresser. Avec une énergie vraiment extraordi-

naire, l'Etat vient én aidé aux écoles secondaires allemandes des pays slovènes; il s’efforcé, au contraire, par tous les moyens, d'empêcher la création d'écoles secondaires slo-

; vènes. si = La manière dont le gouvernement a procédé sur le Littoral fournit peut-être l’exemple le plus caractéristique de ses méthodes. Là, le Gouvernement entretient 6 éeoles secondaires complètes pour 27.000 Allemands, dont 4.000 se trouvent dans le pays de Goritz-Gradisca, 14.000 à Trieste et

12.000 en Istrie. La sollicitude du Gouvernement pour les

Allemands de Goritz-Gradisca est presque ridicule. Les