Une mission en Vendée, 1793
54 UNE MISSION EN VENDÉE, 1193.
gardes nationales destinées à défendre la constitution ont pour chefs des hommes qui n’ont point accepté la constitution. Le comité de surveillance destiné à faire mettre en arrestation tous les hommes suspects est composé d'hommes suspects eux-mêmes. La société populaire, qui devrait avoir dans son sein et autour d’elle le peuple, a constammentrejeté le peuple pour s’isoler dans un cercle d’égoïstes contre-révolutionnaires. L'administration du département et la municipalité, peu contentes d'avoir, sans consulter le peuple, organisé une force départementale pour marcher sur Paris, et consacré une partie des deniers publics à l’organisation de cette force, ont maltraitéles citoyens que leur patriotisme appelait contre les rebelles de la Vendée. Le jour de la justice est venu : nous allons venger le peuple, punir les magistrats coupables, relever le bon peuple abattu, révolutionner et sans-culottiser le pays. Nous nous hâtons lentement, mais notre marche n’en est que plus sûre.
Le 25 Octobre ou le 4e jour du 2° mois de l’an IL de la République une et indivisible.
Je vais le matin à la rencontre des braves Quimperrois, dans lesquels je me plais à voir mes concitoyens, depuis que, par l’'épurement de leur ville, j'ai mérité quelques droits à leur amitié et à leur estime. Le cri de : Vive la Montagne! se fait entendre de tous côtés du plus loin qu'ils m'aperçoivent. Ils entrent à Vannes en faisant entendre ces cris et l'hymne de la liberté. L’aristocratietremble et croit voirdes sans-culoltes parisiens.
21 Octobre, vieux style.
Nous avons proclamé hier soir la nouvelle munici-