Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879

Jus DATES près la constitution nouvelle que la France s’est donnée. On commence à remarquer que la constitution française a décidé la suppression des dîmes qui déshonorent encore l'Angleterre et surtout l'Irlande; qu'elle a frappé d'anathème toutes les pensions, excepté celles qui sont le prix de services réels rendus à la patrie, tandis qu’il en existe en Angleterre un nombre considérable dont le but est de perpétuer la corruption politique; qu'elle a aboli tous les droits de féodalité, encore en Angleterre source de vexations continuelles; qu'elle a déclaré enfin que tout homme, quelles que fussent ses opinions religieuses, serait habile à posséder les charges publiques, tandis qu'il règne encore, en Angleterre, une honteuse intolérance. | |

Un sourd frémissement traverse le pays : les résultats ne s’en font point attendre.

Deux sociétés se forment à Londres : la Société de la Constitution et la Société de la Révolution; leur _but est de répandre les nouveaux principes qui triomphent de l’autre côté du détroit. A leur tête sont le docteur Price, dont les sermons prononcés dans la chapelle du club d’Old Jewry, la religion est en Angleterre inséparable de la politique, sont consacrés à la glorification de la Révolution; et Lord Stanhope, que sa grande naissance n’éloigne pas de favoriser une action qu'il croit bienfaisante.

Ces sociétés votent des adresses de congratulation à