Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879

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nn l’Assemblée Nationale {r), et les esprits sont à ce point montés que, le 14 juillet 1790, tandis que la France célèbre, par la fête de la Première Fédération, l’anniversaire de la prise de la Bastille, à Birmingham, à Bath, à Liverpool, ont lieu de bruyantes manifestations ; à Londres, les sociétés de la Révolution et de la Constitution ont un grand banquet, le Lord-Maire y assiste et Lord Stanhope préside.

On y boit « à la nation française qui, par un sys« tème glorieux, enchérit sur la nation britannique. »

Le docteur Price boit à l'alliance des peuples. « Les « Français, dit-il, ont non-seulement établi la liberté « chez eux, mais ils cherchent à en rendre les avan« tages communs à toute la terre. »

Enfin, on mêle à la mémoire des patriotes français morts en combattant pour la liberté, les noms de Lafayette, de Bailly, de Mirabeau; et aussi ceux de Sheridan, de Fox et des citoyens anglais qui se sont élevés au-dessus des préjugés pour défendre la constitution française.

(1) « La Société dénommée « The Revolution Society » a arrêté, dans sa dernière assemblée, présidée par Lord Stanhope, qu’il serait adressé une lettre de la part des membres et signée par le « Président au Président de l'Assemblée nationale pour féliciter la nation française de l'établissement d’une Constitution qui peut être le modèle de toutes celles qui s’établiront à l'avenir. Le nouveau Lord-Maire qui était présent annonça l'intention où il était de proposer à la municipalité de la Cité d’imiter l'exemple ‘des révolutionnaires. » — (Courrier de l'Europe, n° du 13 novembre 1790.)

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